Axe 1 : Repenser les relations de pouvoir

L'exercice du « pouvoir » n'est plus ce qu'il était, les multiples mouvements actuels de revendications sociales à travers le monde (écologiques, pouvoir d’achat, égalité…), expriment une volonté des citoyens à modifier l’exercice du pouvoir dans une perspective où il ne serait plus monopolisé par un unique détenteur ou exercé verticalement, mais plutôt dans une visée de répartition plus juste du pouvoir et des relations plus horizontales. Dans un tel contexte, les décisions et les interventions se déroulent dans un nouveau scénario où institutions, organisations, professionnels, utilisateurs et grand public interagissent, dialoguent et construisent ensemble. Il est donc clair que les relations de pouvoir se transforment. Les différents acteurs jouent des rôles qui, jusqu'à récemment, faisaient l'objet d'un veto. C’est pourquoi de nouvelles compétences liées à la négociation, à la participation, à la gestion de réseau ou aux leaderships relationnels doivent être développées.

Axe 2 : Croiser les savoirs : la co-construction des savoirs

L'opposition traditionnelle entre théorie et pratique cède la place à des discours et des propositions qui misent davantage sur la co-construction des savoirs à partir des connaissances issues du monde académique, de la pratique professionnelle et des personnes usagères. Ces co-constructions permettent non seulement de faire entendre, de reconnaître et de légitimer la voix des personnes usagères et en situation de vulnérabilité, mais aussi de proposer des pratiques alternatives basées sur une connaissance plus approfondie des problèmes sociaux. À partir de ces interactions, émergent des discours et des propositions divers et hétérogènes d'où peuvent naitre des stimuli et des enrichissements précieux. C'est pourquoi à travers cet axe, il s’agira de mettre en lumière les actions d’acteurs qui tiennent le pari de l'échange des connaissances et de la reconnaissance des co-constructions théoriques, pratiques et expérientielles dans le champs de l’intervention sociale et éducative, tout en présentant les forces, les difficultés et les limites que peuvent contenir ces actions.

Axe 3. Croiser les formes : de nouveaux acteurs pour de nouvelles pratiques

Jusqu’à présent, la division du savoir, l'attribution des rôles et des fonctions aux intervenants du champ éducatif ou social semblaient bien établies, voire incontestables. Or, depuis peu, nous observons l’émergence de nouveaux acteurs, de nouvelles plates-formes d'intervention et des formes d'action sociale qui nous étaient jusque-là inconnues. À travers cet axe, nous chercherons à réfléchir sur les nouvelles formes d'activisme, leur portée sur le monde social, mais aussi sur la capacité des institutions à se rapporter à toute cette gamme d'acteurs qui les submergent souvent, aux effets que la multiplication des voix a sur le savoir et sa légitimité,et les nouveaux médias qui sont utilisés. Il s'agira de reconnaître les formes d'actions éducative et sociale qui évoluent dans notre environnement, même si nous avons souvent des difficultés à les identifier.